CAROLINE PHILIBERT, Documentariste

 
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A chacun son Algérie

Fiche technique :
Production : Maison de la Méditerrannée avec le soutien du PRIPPI
Réalisation : Caroline Philibert
Image et son :  Eric Paul
Conformation : Stéphane Argon
Durée 55 minutes
Support : HDV, DVD

50 ans après l’indépendance de l’Algérie, proclamée en 1962, les plaies sont encore vives pour ceux qui ont été mêlés, d’une manière ou d’une autre, aux sept années de guerre qui l’ont précédée. Le silence a pesé comme une chape de plomb sur ce que le gouvernement appelait alors :

« les évènements d’Algérie ». Et pour des millions de personnes concernées, l’histoire de cette période est encore difficile à dire et à vivre.
 
Les souffrances liées à ces événements et aux injustices qui les précèdent (et qui expliquent la violence du conflit) doivent enfin être exposées au grand jour, non dans la proclamation, non dans un esprit de revanche, de réhabilitation ou de glorification mais dans le récit personnel : dans chaque commune, dans chaque département, des gens se côtoient sans rien savoir des histoires d’autres, pourtant mêlés à la même « Histoire ».

Pour tous, il s’agit de vivre aujourd’hui avec des mémoires conflictuelles, et demain de marier nos enfants  avec des enfants  imprégnés d’une mémoire «radicalement» différente. « Radicalement », car on est bien aux racines du mal franco-algérien.
 
Le film « chacun son Algérie » est réalisé à partir de témoignages d’aujourd’hui sur l’Algérie de 1954 à 1962. Les témoins habitent tous la même ville, Dijon. Ils sont algériens ou français, ou les deux à la fois. Ils étaient pied-noirs, militaires, combattants du FLN, harkis, pacifistes, petits paysans que la guerre a broyés, … et qui souffrent  encore d’une histoire qui les écartèle. Beaucoup ont accepté de parler pour raconter enfin ce que leurs enfants et petits-enfants ne savent pas.

Nous avons rassemblé ces témoignages, une parole rebondissant sur une autre, traitant des raisons de cette guerre, des combats en Algérie et en métropole, du départ et de l’arrivée en métropole.

«J’ai regardé avec interêt et émotopn «A chacun son Algérie» qui a réussi à faire entendre une parole rare et diverse» Leila Sebbar, écrivaine

«Ce film est magnifique parce que les gens ont tous parlé, de quelque bord qu’ils soient… il y a une espèce d’équilibre, et c’est très émouvant». Claude Marie Trémois, ex-rédac chef Télérama

 

«C’est un remarquable document, clair, bien construit et très émouvant par la qualité des témoignages. Il n’est pas facile de traiter ce sujet avec un tel recul, une telle objectivité et pour tout dire avec une telle considération pour tous les acteurs de ce drame». Un des témoins dans le film